Le suivi des des oiseaux dits « communs » est aujourd’hui assuré par deux programmes :
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le STOC (suivi temporel des oiseaux communs), qui concerne les oiseaux nicheurs et qui a débuté il y a plus de vingt ans ; il se décline en STOC EPS et STOC capture, ce dernier étant basé sur des opérations de capture et bagage ;
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le SHOC (suivi hivernal des oiseaux communs) qui démarre en cette fin 2014.
Les objectifs de ces programmes, coordonnés par le muséum national d’histoire naturelle : évaluer sur le long terme les variations d’abondance des oiseaux dits « communs », en périodes de reproduction et d’hivernage. Ces programme reposent sur deux acteurs indispensables et complémentaires :
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la communauté « ornithologique », notamment tous les observateurs bénévoles, qui est la seule à avoir la « force de frappe » pour collecter sur le terrain le volume de données nécessaire ;
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le monde universitaire et de la recherche qui est en capacité d’expliquer ces évolutions, de les mettre en perspective, d’établir les liens avec les facteurs environnementaux.
Les résultats d’ores et déjà obtenus (pour l’instant ne concernant que le STOC) peuvent être consultés sur le site vigie nature : tendances d’évolution par espèces, par communautés. De nombreuses publications établissent d’ores et déjà des relations entre évolutions des populations d’oiseaux et changements climatiques, intensification agricole, fragmentation des habitats. Plus récemment, la prestigieuse revue Nature publiait un article mettant clairement évidence le lien entre déclin des oiseaux insectivores et utilisation des néonicotinoïdes. Ces insecticides, tristement d’actualité pour leur responsabilité dans la mortalité des abeilles, éliminent en masse les insectes, privant les oiseaux de ressources indispensables. Dans cette publication, c’est un programme de type STOC (son équivalent néerlandais) qui a permis d’apporter les données concernant les populations d’oiseaux.
Les STOC et SHOC reposent sur des recensements menés dans des carrés de 2 km x 2 km. La validité et la « robustesse » des résultats nécessitent un grand nombre de carrés. Les analyses sont actuellement réalisées au niveau national mais il est envisagé une déclinaison régionale là où nous pourrons dénombrer un nombre de carrés statistiquement suffisant.
En Savoie, une dizaine d’observateurs recense entre 8 et 12 carrés STOC EPS chaque année. Cet effectif a tendance à s’éroder au fil des ans et mériterait d’être étoffé.
Présentation des programmes STOC et SHOC - Ornithos - 2016
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